Lorsqu’il est question de vacances, les entreprises d’ici doivent évidemment se conformer à la Loi sur les normes du travail. Mais qu’en est-il du temps supplémentaire accumulé ? Saviez-vous que beaucoup d’employeurs créent, parfois inconsciemment, le genre de culture où les employés se sentent coupables de partir en vacances ?
On reconnaît assez facilement ces entreprises lorsqu’on y regarde de plus près : on n’a qu’à jeter un oeil sur les banques d’heures supplémentaires des employés. Une compagnie ayant une culture culpabilisante pour ses travailleurs est une entreprise qui éprouve généralement des difficultés à bien gérer le flot du travail. Cela peut dépendre du secteur d’emploi et parfois de facteurs externes, mais le plus souvent, il s’agit plutôt de coutumes de gestion qui se transmettent d’année en année, de haut en bas de la structure, et qui ne sont jamais remises en question. Après tout, un chef d’entreprise (ou un directeur) workaholic aura généralement tendance à valoriser ces traits de caractère chez ses employés, que ce soit la bonne chose pour son entreprise ou non. Par mimétisme, ses gestionnaires reproduiront les comportements de leur leader et imposeront ce rythme à leurs équipes et aux employés.
Une compagnie de ce type favorisera généralement le « présentéisme » (l’employé doit être présent physiquement au travail), parfois au détriment même de la productivité. Les gestionnaires qui émergent d’une telle culture d’entreprise auront tendance à préférer rémunérer leurs employés pour les heures supplémentaires et à froncer les sourcils lorsque ces derniers demanderont à plutôt récupérer leurs heures en temps. Surtout que le fait de remplacer les employés qui quittent en vacances occasionne bien souvent des maux de tête aux gestionnaires mal préparés…
Or, ce que les entreprises – et les gestionnaires – omettent trop souvent, c’est que le temps que leurs employés prennent pour récupérer en-dehors du bureau leur permet bien souvent de revenir en force et d’être beaucoup plus productifs. Et c’est sans compter les nombreux bénéfices au niveau de la créativité et de l’innovation que les heures passées loin du bureau peuvent avoir pour l’entreprise ! Se changer les idées est primordial pour être en mesure d’opérer à un haut niveau. Des entreprises innovantes (comme Google) l’ont bien compris. À tel point que ces dernières encouragent leurs employés à prendre du temps sur leurs heures rémunérées pour travailler à des projets personnels. Après tout, les plus grands inventeurs vous le diront : les idées de génie n’arrivent jamais lorsque l’on est sous pression…
D’autant plus que des employés épuisés coûtent très cher à leur compagnie. Dans un premier temps, la fatigue contribue à diminuer les capacités de concentration et la productivité, peut augmenter le nombre d’erreurs et diminuer la qualité du travail. De plus, la fatigue crée des milieux de travail plus tendus où davantage de conflits émergent et où la collaboration devient plus difficile.
Finalement, l’épuisement peut mener à des arrêts de travail ce qui, au lieu d’aider la compagnie, fait en sorte de répartir une charge de travail déjà limite sur moins de paires d’épaules. Avec chaque employé épuisé, les probabilités qu’un effet domino entraîne le départ de plus d’une personne augmentent. Des entreprises avec une culture de ce type se retrouvent très souvent confrontées à une rotation de personnel plus grande et doivent donc débourser plus d’argent pour former leur main-d’oeuvre. Avec le temps, elles peuvent perdre les hauts potentiels, lassés de toujours prendre la responsabilité de la charge supplémentaire. Parfois, ce sont les vétérans bien aguerris qui décident qu’ils en ont assez… Comment alors créer de la valeur et amener du changement lorsque la mémoire même de notre compagnie prend la porte ?
Alors si jamais vous vous reconnaissez ou que vous reconnaissez votre employeur, sachez qu’un changement de culture pourrait vous faire du bien… Pensez-y pendant vos vacances et appelez-nous à votre retour pour une consultation gratuite !
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