J’ai toujours eu comme profond désir le fait d’aider les gens à reconnecter avec eux-mêmes, mais aussi à les aider à devenir plus cohérents et plus sereins en utilisant la communication. Communication avec soi-même (dialogue interne) et communication avec les autres. Ce désir m’a amenée à chercher des outils, des formations, des livres pour parfaire mes connaissances et aiguiser mon sens critique…

J’ai toujours cru que la raison était dominante dans ma vie, j’étais capable de trouver les arguments et d’analyser les comportements humains d’après mon expérience et ce que je croyais être un cadre très rationnel. Force est maintenant d’admettre que si j’ai toujours eu de la facilité à lire les autres, ma raison n’avait qu’un rôle secondaire à jouer – celui de mettre mes idées en ordre – et que c’est plutôt une profonde empathie et une facilité à me mettre dans les souliers des autres qui était mon véritable talent.

Certains parlent d’intelligence émotionnelle. Je crois que ce terme est parfait pour illustrer ce que j’ai vécu toute ma vie : reconnaître l’émotion chez les autres et arriver à utiliser cette connaissance pour conseiller, épauler et faire réfléchir est une seconde nature depuis un très jeune âge. Ce que je n’avais pas compris par contre, c’est que je ne m’étais jamais vraiment autorisée à reconnaître chez moi les émotions que je n’avais pourtant aucune peine à identifier chez les autres… paradoxe ? Peut-être. Toujours est-il que je me suis embarquée dans un périple de découverte de moi-même depuis quelques années qui m’aide à mieux comprendre l’importance de la vulnérabilité dans les relations humaines. 

Le chemin n’est pas facile – il faut identifier et désapprendre ses propres mécanismes de défense – pour pouvoir entrer véritablement en relation avec les autres. C’est ce que la création de mon entreprise est en train de faciliter chez moi : une véritable ouverture du cœur, de l’esprit et de la volonté. Chaque jour, j’apprends quelque chose de nouveau et je m’émerveille de voir la créativité qui émerge chez des groupes d’individus ayant le cœur, l’esprit et la volonté en mode ouverture.

Un constat s’impose : la peur d’être jugé(e) est omniprésente dans les environnements qui ne mettent pas les gens en confiance, qui ne proposent pas une certaine forme d’immunité et de sécurité aux gens qui en font partie.

Je vous demande donc candidement : combien de milieux de travail ont une culture qui met réellement la priorité sur les humains qui les composent et favorisent une telle ouverture (ce que j’appellerais une vulnérabilité féconde) ? Combien de leaders mettent les besoins de leurs employés en première position de leur liste de responsabilités ? Combien d’endroit connaissez-vous où les gens tiennent véritablement compte des besoins du groupe, de l’équipe ?

Simon Sinek l’a répété de nombreuses fois, et j’y crois profondément: la responsabilité d’un leader, c’est celle de montrer l’objectif et d’inspirer (vrai), mais également de fournir à son équipe un environnement et les outils nécessaires pour que ces derniers puissent utiliser cette vulnérabilité féconde et créatrice, pour que les gens puissent se sentir interconnectés et sentir qu’ils sont importants, que leur contribution est valorisée et pour leur donner, au final, le désir de s’investir et de se dépasser.

La quête de soi – ou la quête de l’idéal de soi – est un chemin qui ne finit jamais. Chacun y va à son rythme et certains ne s’y intéressent pas du tout, préférant vivre au jour le jour sans changer… Or, la seule chose qui ne change pas, c’est l’obligation de s’adapter. Dans le monde dans lequel on vit, dans ce futur qui émerge, la capacité de changer, de se réinventer et de s’adapter sont et seront les seules qualités essentielles. Pour arriver ensemble à résoudre les problèmes de ce siècle, il faut revenir à l’essentiel : les relations humaines et la conscience collective. C’est la mission de ma tribu… et je me sens pleine de gratitude de l’avoir enfin trouvée avec Retrousse.

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